La deuxième édition du Guide des Vins Belges, qui sort ce jeudi, répertorie, note (de 2.5 à 5) et commente les productions de soixante producteurs, représentés par près de 190 échantillons proposés à un jury de dégustateurs professionnels. Ceux-ci ont attribués une note maximale de 5 à 13 de ces crus.
Les deux auteurs du guide, Baudouin Havaux et Dirk Rodriguez, estiment que cette deuxième édition de leur ouvrage vient confirmer le fait que les pionniers, et ceux qui ont suivi en relançant la viticulture belge, étaient des visionnaires. Au passage, ils soulignent que certains producteurs n’ont pas pu participer à cette édition en raison d’un millésime 2021 « difficile » car ils ne disposaient pas ou plus de bouteilles.
Une consécration récompensant le travail de ces vignerons belges qui incarnent la fierté de la production vinicole nationale. Pour la première fois des vins tranquilles blancs, rouges et moelleux rejoignent des vins effervescents sur la plus haute marche du podium.
5 Mousseux :
• Chant d’Eole Rosé 2019
• Domaine W Brut de Brabant 2019
• Ruffus Grand Millésime 2018
• Schorpion Cuvée Houben BSA
• Vin de Liège L’ Insoumise Brut 2020
2 vins rouges :
• Aldeneyck Charles 2018
• Vin de Liège Paradis des Chevaux 2019
5 vins blancs :
• Château de Bioul Terre Charlot 2020
• Coteaux des Avelines Cuvée Evasion 2021
• Oud Conynsbergh Auxerrois 2019
• Ry d’Argent Brin de Paille
• Wijndomein Waes Goud 2019
1 vin moelleux :
• Petrushoeve Ptrus Wit 2019
Cette sélection a été réalisée à l’aveugle par un jury professionnel selon la méthodologie du Concours Mondial de Bruxelles. Au total ce sont 179 vins sélectionnés qui ont obtenu entre 2,5 et 5 étoiles.
Outre la présentation des 179 vins primés et la description des 60 caves, le guide offre un panorama précis de la situation viticole belge. En première absolue, le livre présente la roue aromatique de chaque vin sélectionné. Cette roue des arômes est un développement exclusif de Vino.be en collaboration avec la start-up bordelaise Winespace spécialisée en intelligence artificielle.
Certes, la Belgique est un petit pays viticole dont la production représente moins d’ 1,5% de notre consommation. Cependant les 13 vins qui rejoignent le club exclusif des domaines récompensés par cinq étoiles sont la preuve du savoir-faire de nos vignerons et du potentiel qualitatif de nos terroirs viticoles qui profitent indubitablement du réchauffement climatique. A souligner aussi la bonne adaptation des cépages traditionnels et interspécifiques qui font la particularité de notre viticulture.
Titre : Le guide des vins belges Vino.be !
Auteurs : Baudouin Havaux et Dirk Rodriguez.
Editeur : Vinopres SA / 210 pp.
Disponible en librairie et sur la site Vino.be
Prix : 19,90 €
Les derniers coups de sécateur ont été donnés début octobre, les raisins des domaines wallons sont déjà tous pressés et en cuve. Voici quelques impressions recueillies en direct chez les vignerons. Tous ne sont pas là, mais cela donne déjà, province par province, une bonne idée de ce millésime qui s’annonce plus que prometteur.
BRABANT WALLON
Vendanges biodynamiques au Domaine W à Saintes qui a enregistré des records en qualité et quantité et qui permettront de sortir 35.000 bouteilles de ce millésime. Et Dimitri Vander Heyden de remercier leurs 400 membres ultra motivés qui se sont relayés pour ces vendanges, pendant 10 jours, même sous la pluie.
Au Domaine de Mellemont à Thorembais (qui vient de relooker ses étiquettes), Matthieu Dumont est satisfait du millésime : « la qualité est là: beaux raisins, peu de pourriture, taux d’alcool un peu plus élevé pour certaines cuvées (on passe de 11,5% à 12,5%). Au niveau quantité, on est étonnamment un peu en dessous de la moyenne. Deux variables pourraient expliquer cela : le manque de jus (raisins un peu plus petits) et/ou l’efficacité de notre vieille presse. »
A Genappe, Anne Geldhof et Christian Balduyck déclarent pour le Domaine de Glabais que « l’année a été particulièrement exceptionnelle au niveau climat et donc propice au développement de nombreuses grappes avec un jus de qualité exceptionnelle. La pluie de septembre fut la bienvenue et a permis aux baies de doubler de volume et dès lors, de se gorger de jus.
Mais elle a aussi retardé quelque peu les dates de vendanges (qui étaient annoncées plus précoces que les années précédentes) et nous a obligés à postposer celles-ci. Finalement la cueillette s’est terminée le samedi 24 septembre, donc pas plus tard que les années précédentes et nous avons réalisé celles-ci en 3 journées réparties sur 3 week-ends. Nous en profitons pour dire que nous avons été entourés durant ces journées de personnes incroyablement motivées, qui ont mis une ambiance du tonnerre et nous tenons tout particulièrement à les remercier. »
« Cette année aux Coteaux des Avelines, commente Arnaud Duchêne, les vendanges étaient d’une grande générosité: de magnifiques raisins en qualité et en quantité. Nous attendons avec impatience les fins des fermentations et nous sommes déjà très optimistes quant aux résultats. Nous espérons d’ores et déjà avoir plein d’autres millésimes providentiels comme l’année 2022: pas de dégât de gel printanier, un ensoleillement estival exceptionnel, pas de pression de maladies. Nous avons volontairement peu effeuillé pour éviter l’échaudage des raisins (brûlure des raisins par le soleil lors de canicule).
Ce feuillage et notre enherbement total ont contribué à maintenir une certaine fraîcheur dans le vignoble et permis une maturation idéale des raisins. Les pluies de septembre et octobre ont parfois perturbé les choix des dates de vendange (plusieurs changements de dernière minute), mais étaient bénéfiques aux vignes et aux raisins qui ont pu mûrir doucement. Les vendanges étaient également l’occasion pour nous d’inaugurer notre « wine house » (cabanon) en bas des vignes pour le plus grand plaisir festif et gustatif des joyeux vendangeurs de l’ASBL « Les Amis des Coteaux » et des visiteurs de fin de saison. »
Au Château de Bousval, Vincent Dienst annonce lui aussi un très beau millésime avec de hauts rendements. « Mais comme il y a eu une période froide et pluvieuse, il a fallu faire preuve de patience pour que les raisins mûrissent bien malgré le développement de botrytis par endroits. Nous avons terminé nos vendanges le 8 octobre, avec une très bonne maturité des raisins. Cela fera beaucoup de bien après le millésime 2021 qui fut très compliqué », conclut-il.
Au Try d’Argenteuil planté en 2020 à Lasne, Hervé Vanden Waeyenberg relève que « si les mesures anti-Covid en 20-21 avait permis de bénéficier de bénévoles très heureux de sortir de Bruxelles quelques heures, a contrario, cette année, il y avait clairement une pénurie de vendangeurs alors que la récolte s’annonçait abondante. Nous avons donc fait le choix radical de renoncer aux vendanges manuelles, ce qui a évidemment d’énormes conséquences pour la suite.
Fin août-début septembre, lors des échantillonnages réalisés en collaboration avec Clément Dawagne, le vinificateur de Jean-François Baele, nous nous sommes rendus que le raisin prenait 1,5° d’alcool par semaine, ce qui a précipité la décision de vendanger rapidement. Tout fut fait autour du 7 septembre, ce qui peut paraître une hérésie mais indispensable compte tenu des contraintes logistiques liées au transport et au pressage nécessairement rapide vu les fortes températures afin de ne pas altérer la qualité des raisins récoltés.
Le résultat fut top, d’autant que la vigne présentait une parfaite qualité sanitaire, le contraire aurait nécessité une intervention manuelle pour éliminer les baies malades. Au niveau des résultats, nous escomptons plus de 6.000 bouteilles de Chardonnay (1 ha) et environ 5700 bouteilles de Pinot noir (1 ha). Nous sommes amplement satisfaits du résultat pour des ceps implantés en mai 2020. La vendange 2021 avait été purement symbolique et réalisée aux fins d’expérimentation et de consommation privée. »
HAINAUT
A Quévy, le Domaine du Chant d’Eole avait déjà rentré ses raisins le 9 septembre dernier. Pour Hubert Ewbank, « l’année s’est super bien passée, on est passé à travers le gel lors de la floraison, l’été a été ensoleillé, très peu de traitements, pas d’attaque de mildiou ni d’oïdium ni d’autres maladies, nous avons donc récolté un raisin très sain… La vendange s’est faite pour partie à la main, partie à la machine, ce qui permet de travailler la nuit, quand le raisin est frais. Nous avons deux nouveaux pressoirs Coquard de 8 tonnes qui nous permettent de travailler rapidement et en qualité. C’est très prometteur.
Une année vraiment chouette, poursuit Hubert. Nous avons aussi un nouveau responsable, Laurent Etienne, qui vient de Champagne, qui remplace German Mulet depuis début mai. Deux Français sont arrivés également qui sont prestataires en Champagne et qui vont travailler en cave et à la vigne. Le vignoble et le chai s’agrandissent, les travaux avancent bien mais se clôtureront en février plutôt qu’à la fin de l’année. Cela va être un outil magnifique, on est vraiment sur une belle évolution. »
Selon John Leroy chez Ruffus, « la vendange 2022 chez nous est très bonne, aussi bien en qualité qu’en quantité. Le millésime a été marqué par de nombreux jours de fortes chaleurs, ce qui nous donnera un millésime très solaire et qui se ressent déjà dans la dégustation des vins clairs. La complexité aromatique des vins est magnifique.
Au niveau de la vigne, malgré deux-trois jours de risque de gel, nous avons eu très peu de dégâts sur l’année. On peut signaler un peu d’échaudage dû aux jours de fortes chaleurs de l’été avec un pic à 40,5° le 19 juillet ! Le temps sec a été positif pour l’état sanitaire, mais on a dû arroser la plantation de cette année. En dehors de cela, nous replantons encore 2,5ha cette année pour arriver à 35 et nous construisons une nouvelle cave de 600m2, car nous manquons de place… »
Pour le Domaine Mont des Anges à Mons et Havay, Laurianne Lejour s’exclame : « Quel bonheur de vendanger cette année, 2022 nous a bien fait oublier 2021. Après quelques légères gelées contre lesquelles nous nous sommes protégés, tout s’est parfaitement déroulé, du débourrement à la maturation en passant par la floraison. Seul un petit échaudage a impacté le Pinot meunier, mais les grappes ont bien compensé les grains desséchés.
La cueillette a duré 10 jours ! L’extraction des moûts s’est faite particulièrement facilement. Au 20 octobre, les fermentations alcooliques étaient en cours ou terminées selon les cuvées et les contenants. Les malos sont également en cours sur toutes les cuves et tous les fûts. La seule complication rencontrée en cuverie concerne le débourbage : il a été très difficile de clarifier en statique cette année. Nous aurons certainement d’importants volumes de lies après le prochain soutirage au clair. Les moûts ont un beau degré alcoolique naturel, les dosages de 22 seront certainement faibles.
La coopérative du Vignoble de Sirault, par la voix de son président Jean-Christophe Vanderelst, a ramassé un peu moins de 18 tonnes cette année, soit de quoi produire près de 12.000 litres à base de Johanniter, Muscaris, Pinotin, Souvignier gris et Cabernet Cortis. « Tous les raisins étaient sains et sans aucune pourriture. Après l’année 2021 exceptionnelle dans le mauvais sens du terme, l’année 2022 se révèle à mon sens exceptionnelle dans l’autre sens tant en quantité qu’en qualité. Vive les étés caniculaires! »
A Montigny-le-Tilleul, le Domaine du Blanc Caillou, espère, « si tout va bien, produire un peu plus de 3000 bouteilles de ce millésime… Nous avons récolté près de 1000 litres de Solaris, un peu plus de 1000 litres de Johanniter, près de 250 litres de Souvignier gris et probablement 70 litres de Divico.
A Ostiches (Ath), Adrien Degavre se réjouit lui aussi du bon déroulement des vendanges. La quantité et la qualité sont au rendez-vous pour cette deuxième année de vendanges, mais elles ont pris plus de temps que prévu au vu des rendements et d’un arrêt d’une journée pour cause de pluie. Toutefois, j’ai pu compter pour ces quatre jours et demi de récolte sur des aidants ultra motivés dont certains découvraient les vendanges pour la première fois. J’ai également eu le coup de main d’étudiants en Environnement de l’ARTEM (Mouscron) et d’étudiants en hôtellerie de l’IPES d’Ath. »
Enfin, à Lobbes, pour la coopérative du Domaine de la Portelette, le président Guillaume Grawez déclare que « les vendanges se sont déroulées les 24 et 25 septembre, en présence de 50 coopérateurs le samedi et 65 le dimanche. Nous avons récolté 5,4 tonnes de raisins sur 2,5ha de vignes plantées en 2018 et 2019 qui ne sont pas encore à pleine production. Avec cela, nous allons produire du blanc tranquille, de la mistelle et de l’effervescent. Le tout labellisé bio. »
LIEGE
Alec Bol, pour Vin de Liège, se réjouit « de toutes belles vendanges, avec de beaux rendements (140.000 bouteilles) et de belles qualités. Ce sera notre record absolu. On sent que les vignes commencent à se stabiliser, elles ont maintenant dix ans. »
Au Domaine Tour de Tilice, Simon Delforge annonce que les vendanges de cette année se sont très bien passées. « La qualité gustative et sanitaire des grappes était au top! Grâce au superbe été que nous avons connu, les grappes ont pu se gorger de sucre et la faible pression des maladies nous a permis de rentrer des grappes superbes. Les quantités sont également au rendez-vous avec une production supérieure à l’année dernière. Nous avons eu un bel équilibre entre acidité et sucre. Cela laisse augurer de bonnes cuvées pour le futur.
Parmi les nouveautés, je peux annoncer qu’en plus de notre nouvelle cuvée 101 du millésime 2021, nous allons sortir notre tout premier effervescent à base de Chardonnay avec un léger élevage en fût Barwal. Après près de 2 ans sur lattes, les premières bouteilles sortiront en décembre de cette année. La cuvée s’appellera: Osé. »
Même écho satisfait par Samuel Deuse, au Vignoble des Trois rois voisin, dont les premiers pieds ont été plantés l’an dernier. Il n’y aura donc que quelques milliers de bouteilles en blanc et rosé, en attendant que le vignoble prenne de la maturité. « Les cépages récoltés, explique-t-il, sont : Cabernet cortis, Solaris, Muscaris, Souvignier gris. La qualité était au rendez-vous, un peu de chance pour une première année. Des rendements satisfaisants, ni trop ni trop peu. »
Un peu plus loin, à Montzen, le bilan de la coopérative Vin du Pays de Herve est bref : « quantité : 15.000 litres – qualité : superbe! »
Au Domaine Bellum Fagetum, planté l’an dernier à Beaufays, pas encore de véritable récolte, mais, s’exclame Judith Michel, « nous avons 14 litres!! Et ce sera un vin de champion ! ».
Planté l’an dernier, le Domaine Terres du Val (nom provisoire) à Wanze n’a pas encore vendangé mais, nous assure Charles-Edouard Jolly, les vignes et le projet de chai évoluent très bien.
Au Domaine des Hêtres à Waremme, Nicolas et Jean-Benoît Goffin, dresse le constat suivant : « Nous avons débuté le 11 septembre avec nos cépages destinés aux méthodes traditionnelles ( Pinot noir et Chardonnay, Pinot blanc, Pinot meunier ), 10 jours plus tôt que l’année passée. Dans la foulée, nous avons continué les vendanges pour nos vins tranquilles (Chardonnay et Pinot noir, Pinot gris) avant de terminer avec Helios et Muscat.
Comme chaque année, l’entièreté de notre récolte a été vendangée à la main. La météo agréable de ces derniers mois nous a permis d’obtenir une belle maturité pour nos raisins. La quantité et la qualité étaient au rendez-vous. Nous avons impatience de déguster ce millésime 2022. »
A Warsage, Benoît Heggen, qui vient de fêter les 25 ans du Domaine des Marnières, se dit très surpris de la quantité vendangée. « L’an dernier, on avait fait trois ou quatre jours de vendanges, et cette année 12 à 14 jours. A certains moments, on a même dû arrêter, car on n’avait pas assez de place ! Cette année, on fait 1,3 à 1,6 bouteille par pied, c’est exceptionnel. J’ai dû recommander 20 fûts de 300 litres chez Barwal, mais ce n’est pas évident car on est obligé de réinvestir avec une trésorerie 2021 qui n’est pas mirobolante. Et tous les prix des bouteilles et bouchons ont augmenté…
Cela étant, la qualité est extraordinaire et tout ce qui a été ramassé avant le 13 septembre était magnifique. Comme j’avais assez de Pinot noir, j’ai même fait un blanc de noirs tranquille. Le Chardonnay a été terminé le 26 septembre, le Gewürztraminer le 29 (très aromatique en général) et le Zweigelt le 5/10 : je n’ai jamais vu autant de kilos sur un pied de vigne : 2,4 tonnes sur 500 pieds ! Pour moi, c’est une super belle année, même si elle ne servira qu’à éponger les pertes de l’an dernier. »
LUXEMBOURG
Au Poirier du Loup, annonce Michel Crucifix, « nous avons globalement récolté 80hl sur 1,5ha en production cette année, soit un rendement de 33hl/ha. Les différents cépages ont donné des potentialités en alcool sans chaptalisation de plus de 10.5% du volume, ce qui est nécessaire pour les crémants. Nous avons débuté les vendanges le 3 septembre pour les terminer le 17 septembre, ce qui est aussi précoce qu’en 2018. »
Au Clos de la Fouchère, à Torgny également, Daniel Dries résume la vendange 2022 en deux mots : « Sublimissime Millésime », tout y était, la qualité et la quantité. Ce n’est pas compliqué, nous avons récolté 25 fois ce que nous avions cueilli l’an dernier. Ce n’est pas compliqué par rapport à presque rien en 2021, mais bon, il fallait le faire quand même. Je pense que c’est l’année du siècle ! je dirais que l’année « vingt-deux » pourrait être « Le vin de Dieu ». »
NAMUR
Pour Jeanette van der Steen au Château Bon Baron, « ce fut une très belle période pour toute l’équipe cette année, avec également du beau temps pendant les vendanges. Cette très bonne récolte et les belles quantités sont une bonne compensation pour les quantités limitées de l’an dernier. L’équilibre sucre est bon et pas trop élevé malgré les nombreuses canicules très fortes. La Meuse protège nos vignes de bien des extrêmes. la maturité physiologique ne pouvait pas être meilleure.
L’acidité totale est relativement faible, mais encore suffisante avec de belles proportions entre les différentes formes d’acides. De ce fait mais de par la douceur de l’automne, la fermentation malo-lactique a spontanément démarré pour un certain nombre de nos vins. »
Au Château de Bioul, Vanessa et Andy ont effectué cette année une taille courte suite aux dégâts provoqués par le climat 2021 (4-5 yeux plutôt que 6-8) mais annoncent une très belle récolte, même si réduite « en quantités par choix et pour mieux préparer l’avenir ».
Au domaine du Château d’Annevoie planté en 2020, Damien Briard déclare avoir récolté la moitié de ce qui était prévu. « En tonnage, on avait le poids, mais beaucoup de pulpe et peu de jus. Par exemple, pour 4.2 tonnes de raisin, on aurait dû avoir 32 hl de jus et on n’en a eu que 20… Nous avons vinifié trois cépages en blanc : Solaris (hyper aromatique) et Sauvignac (très droit, avec de beaux arômes fruités) et Johanniter (vinifié en tranquille sous bois très sympa). En rouge, le Cabaret noir a donné un vin exceptionnel, une belle cuvée tout en fruit et en rondeur. Bref, un superbe millésime mais en petites quantités. »
Même écho réjoui du côté du Domaine du Chenoy où Pierre-Marie Despatures déclare que « tout s’est bien passé, nous avons en effet fait 20% de rendement en plus par rapport à 2021 qui, chez nous, était une année “normale +”. Nous sommes évidemment très contents de la qualité et de la quantité. »
A noter que pour ses 20 ans en 2023, le Chenoy sort “Helixir”, une eau-de-vie 100% belge, vieillie en en fûts de chêne à mi-chemin entre cognac et grappa. En collaboration avec la distillerie Radermarcher. A suivre.
Pour le Domaine La Falize, Pierre-Yves Vanhaute dit que « ce millésime a été encore meilleur que le 2018. Indépendamment de la quantité, c’est surtout la maturité phénolique qui est idéale. Nous avons eu des baies avec le taux de sucre souhaité mais l’état sanitaire parfait ainsi que des raisins mûrs me permet d’anticiper un grand millésime. »
A Marche-les-Dames, Lucas Dohy déclare que « le Domaine du Dièdre noir a récolté 7 tonnes par hectare en 4e feuille, soit 108hl. Les raisins étaient sains, aucune maladie à déplorer. Les deux semaines de pluies avant les vendanges ont fait fortement gonfler les raisins mais elles nous ont aussi contraints de reporter la date de vendange pour que le sucre se reconcentre. En ce qui concerne la qualité, elle est correcte, mais il est difficile de comparer sur seulement deux ans.»
Un dossier réalisé par Valentine Stoumon et Gaëlle Henkens
Jusqu’ici, la vigne restait souvent une affaire de « nantis ». En Wallonie, ce n’est plus tout à fait le cas. De plus en plus de vignobles appartiennent à des coopératives ou à des associations. Un développement citoyen qui s’appuie sur l’essor d’une économie sociale génératrice de sens.
Ici, plus de castes. S’y côtoient des passionnés et amateurs, travailleurs et pensionnés, bénévoles et personnel engagé sous article 60, Belges et primo-arrivants. Un monde moins vertical, sans frontières, plus égalitaire. Avec la possibilité de se former, de se réorienter, d’apprendre ou de réapprendre le collectif ; celle, aussi, d’éviter l’isolement, de rester actif ; ou encore de rendre âme aux quartiers.
Les vignobles wallons, porteurs d’inclusion, d’insertion socioprofessionnelle, de remaillage social du territoire… Des exemples résolument optimistes, pour une enquête à découvrir sur ces pages et dans celles de notre numéro 11 (automne 2022).
ℹ️ Ce travail a été financé avec le soutien du
Un monde sans poudre aux yeux
Valentine Stoumon et Gaëlle Henkens
« C’est un reportage en temps long qui nous a emmenées dans six coopératives et associations viticoles wallonnes. Un temps long, car la vigne impose ses saisons. Elle apaise aussi, stimule. Elle mobilise et fédère les énergies. Elle rappelle à l’homme sa condition, l’appelle à une juste modestie.
De ces vignobles que nous avons explorés, émergent deux mots – « bien-être » et « convivialité ». Dépassant les clichés, ils nourrissent des interactions quotidiennes exigeantes. Et ces échanges humains sont des conditions sine qua non de la confection du vin.
La démarche, le « process » requiert des profils divers. Des musiciens qui forment l’orchestre. Des artistes de l’âme. Grâce à eux transparaît, dès la première immersion, une humanité sensible, une chaleur, et un désintéressement qui sidère.
Ne pas vendre pour vendre. Ne pas chercher la lumière à tout prix. C’est ce qui nous a le plus frappées lors de nos pérégrinations dans ces vignes. Nulle place pour l’esbroufe ici. Juste l’authenticité. Juste un champ large pour la passion, celle du vin, du terroir et des gens.
Cette posture tranche avec le monde de l’économie de marché, auquel nous sommes tous confrontés au quotidien. Ce monde où l’on « markette » en permanence produits et concepts. Ici, le travail s’effectue sans jeter de poudre aux yeux, sans besoin de vendre à tout prix. L’humain et le lien social sont plus que jamais au cœur de l’affaire, dans une sincérité ressourçante. »
Au fil des vignes wallonnes
Pour réaliser ce dossier, les journalistes Valentine Stoumon et Gaëlle Henkens ont arpenté six vignobles wallons : Vin de Liège, Poirier du Loup, Villers-la-Vigne, Vin du Pays de Herve, Vins de Genval et Martinet. Au fil des journées de taille, de palissage, de vendanges – et aussi de quelques apéros – , elles ont découvert un univers bien éloigné de la vie de château.
Quelque 173 vins provenant de 53 vignobles ont participé à la 18e édition de ce Concours organisé par la VVS, l’association des sommeliers flamands, en collaboration avec les deux associations de vignerons professionnels.
52 médailles ont été décernées : 17 bronze, 17 argent et 18 or au terme d’un après-midi de dégustation rassemblant des sommeliers, journalistes et amateurs. Le service était effectué par les élèves de l’école Ter Groene Poort où se déroulait la manifestation.
Voici les résultats complets :
MÉDAILLES DE BRONZE
Vignobles des Agaises, Ruffus Brut Rosé, Mousseux, 2020
Le respect de l’environnement au travers de l’agroécologie, moteur du déve-loppement du Domaine
L’agriculture doit aujourd’hui faire face à de nombreux enjeux socioéconomiques, envi- ronnementaux et sociétaux, dans un contexte de transitions et de crises : changement climatique, accroissement de la population, préservation des terres agricoles, protection des ressources naturelles et des milieux…
Il s’agit pour l’agriculture de répondre à une équation complexe : satisfaire une demande alimentaire de qualité tout en préservant la biodiversité et en réduisant ses effets né- gatifs sur les ressources naturelles et hu- maines.
Judith nous explique : « Pour le Domaine BF, l’enjeu est le même : Concilier la triple performance, économique, environnementale et sociale, en produisant efficacement et durablement. Notre approche s’appuie donc sur le concept de l’agroécologie qui vise à utiliser au maximum la nature comme facteur de production. Cette méthode s’appuie le plus possible sur les écosystèmes natu- rels tout en assurant leur pérennité. »
Judith enchaine : « Le but est d’éviter trop de passage avec le tracteur afin de ne pas retourner le sol, de favoriser l’enherbement inter-rang par la plantation et la couverture permanente du sol par une flore variée telle que des légumineuses, de l’avoine et du trèfle. Nous voulons également limi- ter au maximum l’utilisation d’engrais et favoriser les traitements phytosanitaires (réduction voire arrêt des herbicides, des insecticides et acaricides). L’idée est de favoriser l’enrichissement natu- rel des sols afin de afin de créer un sol équilibré synonyme de vignes vigoureuses et résistantes aux maladies potentielles.
Enfin, nous voulons favoriser la biodiversité hors-sol et toutes les interactions que nous pourrons créer via les haies, des maisons pour les chauves-souris, des perchoirs à rapaces, la réalisation en 2025 d’une marre et dans le futur le développement de l’agroforesterie. »
Le Domaine Bellum Fagetum (BF) s’engage donc dans l’immédiat à planter, sur les contours du vignoble, 650 mètres de haies composées principalement de fruitiers (soit 860 plants de framboi- siers, mûriers, cerisiers,…) qui offrira un vrai parcours découverte et gustatif à tous les marcheurs empruntant le Ravel jouxtant le Domaine.
« Nous allons également expérimenter plusieurs méthodes (enherbement de l’inter-rang, taille
et conduite) afin de découvrir celle qui convient le mieux à notre terroir et limiter un maximum les intrants. Il est bien d’écouter les expériences des autres mais nous devons également faire notre propre chemin en fonction de notre vignoble. Chaque terroir est unique de par son emplacement, son orientation, le type de sol, les cépages plantés, la conduite de la vigne…» nous confie Judith.
Les vignes mais pas que…
Au-delà des vignes, notre futur chai sera également conçu et réfléchi pour diminuer notre impact sur l’environnement : Électricité générée par des panneaux solaire, récupération des eaux de pluie pour usage de nettoyage des cuves,…
Toujours dans l’optique de développement des écosystèmes et de la Faune et la Flore, le Do- maine BF se dotera également dès la saison prochaine d’un rucher géré par deux coopérateurs apiculteurs Pierre BEMELMANS et Laurent CHENOIX également co-fondateur du Domaine.
Un domaine également à vocation sociale…
A côté de l’engagement environnemental, le Domaine BF accorde également une priorité absolue à son engagement social s’articulant autour des 3 valeurs principales du Domaine :
Rencontre (Intergénérationnelle, visites, incentives)
Partage (matinée de travail, Formation, Dégustations, Comités)
Convivialité (Événements, Esprit de famille, Accueil)Cet engagement se traduit dans plusieurs actions concrètes entreprises par le Domaine :
L’Engagement via le CPAS de Chaudfontaine de 2 réfugiées Ukrainiennes pour travailler dans les vignes et dont le logement est financé par le Domaine.
L’intégration de personnes à déficience mentale issues de l’établissement « Les Grillons » à Vaux qui aident une fois par semaine à l’entretien du Domaine.
La constitution de groupes de travail regroupant principalement des personnes de la commune à la retraite qui viennent tous les jours en matinée.
La mise en place de session de formation / information sur la vigne pour les écoles de la région qui a vu par exemple 60 enfants de l’École Professionnelle d’Ans participer à un jeu questions/réponses sur la vigne
La participation le samedi 15 octobre à la 20ème édition de l’événement « Place aux enfants » organisée par l’Échevinat de la Jeunesse de la Commune de Chaudfontaine.
L’intégration des mouvements de Jeunesse de Beaufays dans la vie du Domaine lors d’activités ou d’événements.
La priorité au développement de partenariat locaux en circuit ultra-court avec des commerçants locaux (Ferme Lux, Foguenne,…) également fournisseurs pour nos événements et autres besoins du Domaine.
Si vous êtes convaincus par l’engagement environnemental et social du Domaine BF ainsi que par ses valeurs, n’hésitez pas à devenir coopérateur !
1000 nouvelles parts à souscrire sont disponibles afin de financer les différents projets d’extension et de développement du Domaine : https://domainebf.be/devenir-cooperateur/
Le Domaine Bellum Fagetum en Chiffres :
• Année de création : Avril 2021
• Premier Millésime attendu : 2024 – 2025
• Estimation de la production : entre 20.000 et 25.000 bouteilles
• 21.000 pieds de vignes sur 4,5 Ha
• 24 kilomètres de lignes de vigne
• 4 cépages : Muscaris (12%), Souvignier gris (12%), Solaris (38%), Johanniter (38%) • 526 coopérateurs
• 960 parts de coopérative souscrites
• 8 comités de décision composés de 225 coopérateurs
Profitez des beaux jours pour partir à la découverte des vignobles de Wallonie : voici une sélection d’activités de nos membres. Et n’oubliez pas de télécharger notre application mobile sur notre site pour d’autres destinations.
Dans le Brabant wallon
Quatre visites estivales au Château de Bousval
Entre vignes et chai, le vignoble du Château de Bousval vous ouvre ses portes cet été pour quatre visites en groupe de maximum 35 personnes qui vous permettront de découvrir pendant 1h30-2h toutes les coulisses du vignoble et de sa cave.
La visite se termine exceptionnellement par la dégustation du Chardonnay premier cru, du Tout Cru 2020, et des Gouttes d’O, toutes cuvées qui peuvent être achetées, ainsi que les divers marcs de Bousval.
Les dates : les samedis 16 et 30 juillet dès 10h30, ainsi que le samedi 20 et le dimanche 28 août dès 10h30. Le prix d’entrée est de 24,50€, dégustation comprise. Tickets en vente ICI. Les organisateurs vous conseillent de vous munir de bonnes chaussures de marche et de tenue adéquate selon la météo du jour.
L’adresse : Vignoble du Château de Bousval, rue du Grand Arbre 23, 1470 Bousval, chateaudebousval.be
Flâneries gourmandes au domaine W
Cet été, l’équipe du domaine W vous propose de venir flâner tous les vendredis et samedis pendant une heure environ dans ses vignes le long d’un parcours de 2,5km doté de 16 arrêts informatifs tout autour de la propriété. A l’arrivée, une coupe de Brut de Brabant 2019 attend les promeneurs. A déguster sur la terrasse W ou au cœur des vignes.
Concrètement, la promenade se réserve sur eventbrite et coûte 12€ (+2 de frais) . Il vous faudra alors choisir une tranche horaire et déterminer un nombre de personnes. Départ toutes les 15 minutes à partir de 15h, maximum 10 adultes par départ. Chaque visiteur reçoit un plan, un baffle ainsi que les instructions pour la lecture des QR Codes (FR-NL). Une version papier est également disponible (FR/NL/EN). Pour les enfants, un carnet de petit explorateur est disponible gratuitement (FR).
A noter également qu’après 1 an de mise en “standby”, le domaine W annonce à nouveau pouvoir accueillir quelques nouveaux membres dans son club W. L’adhésion permet de recevoir un certain nombre de bouteilles par an, de pouvoir acheter en priorité ou de participer aux activités multiples et variées tout au long de l’année. Détails: ICI.
L’adresse : chemin des Vignes 2 (anciennement rue Quenestine) à 1480 Saintes, domaine-w.be
Balades au domaine de Glabais
Un programme de visites-dégustations est également prévu au domaine de Glabais ainsi que des matinées de formation au travail de la vigne.
Les dates n’étant pas encore définitives à l’heure où nous clôturons cette lettre d’infos, nous vous renvoyons à la page Facebook du domaine où seront publiés tous les détails utiles : ICI.
L’adresse : rue Wilquet Werner 16 à Glabais.
Jazz au vignoble de Villers-la-Vigne
Cette année encore, la Confrérie du Vignoble de l’Abbaye de Villers en Brabant présente sa traditionnelle soirée « Jazz au vignoble ». Elle se déroulera cette fois le samedi 3 septembre 2022 à partir de 18h. Comme de coutume, la soirée démarre par la visite du « Clos du bonheur » de la Confrérie (20 ares de Regent, Phoenix et Muscaris) où vous pourrez également découvrir un petit conservatoire des cépages.
L’apéro sera ensuite servi dans le Cloître de l’ancienne de l’abbé au milieu des ruines, et, fait exceptionnel, il s’agira du tout nouveau Vin Mousseux, extra brut rosé, de Villers. Enfin, l’orchestre de jazz, « Jazzy Strings », animera l’apéritif et la soirée dans le Moulin de l’abbaye avec un repas 3 services.
Le nombre de places étant strictement limité à 150 personnes, ne tardez donc pas à vous inscrire via le formulaire d’inscription accessible sur le site web de la Confrérie : Jazz-2022 – Villers-La-Vigne. PAF : 40 EUR tout compris.
L’adresse : rue de l’Abbaye 51 – 1495 Villers-la-Ville. Fermeture des portes à 18h45.
En province de Liège
21/7 : Garden party au vignoble des Trois Rois
Quatre hectares en 2021 et trois en 2022, le Vignoble des Trois Rois a démarré sur les chapeaux de roue à Oupeye et à Visé. Pour fêter cela (à moins que ce ne soit pour célébrer la Belgique), Marie Vanderheyden et Samuel Deuse vous invitent à leur première Garden Party au cœur du vignoble le jeudi 21 juillet à partir de 14h. Au programme : bar à cocktail, foodtruck et DJ. Attention de ne pas écraser les jeunes vignes…
A noter également que, pour financer la construction d’un chai, Marie et Samuel ont lancé voici quelques mois un un “crowdfunding en contrepartie” octroyant à celui qui investit dans le projet (à partir de 150€) des bouteilles sur les cinq prochaines années et la possibilité de participer à diverses activités. Avis aux amateurs.
L’adresse : Vignoble des Trois Rois, chemin de Launis, 4680 Hermée (parking dans le bas du vignoble). Entrée gratuite pour les membres et 7 euros pour ceux qui ne le sont pas.
Visites, dégustations et soirées à thème chez Vin de Liège
Offre multiple également pour la coopérative Vin de Liège :
Visite du vignoble, du chai et dégustation de 4 vins les 23/7, 6/8 et 17/9 de 11h à 13h30. Prix : 15€ par personne, max 30 p. Réservation indispensable par mail à info@vindeliege.be
Soirée à thème (mini verticale de 5 vins) les jeudi 14/7 et jeudi 11/8 de 20h à 22h30. Prix : 30€ par personne, max 30 p. Réservation indispensable par mail à info@vindeliege.be
A noter que le magasin sera ouvert de 14h à 18h chaque mercredi, vendredi et samedi sauf jours fériés, vente de quelques bouteilles de millésimes antérieurs.
Balade et pique-nique avec la coopérative Vin du Pays de Herve
La coopérative VDPH vous propose plusieurs dates pour une balade de 5 km avec pique-nique dans ses vignes. La balade est gratuite, mais le pique-nique est payant… 18 euros pour les adultes et 10 pour les enfants.
Dates : les dimanches 10 et 24 juillet, 7 et 21 août. Inscription obligatoire et paiement préalable via la rubrique « Boutique » du site de la coopérative : ICI
En province de Namur
Visite, promenade et dégustation au Château de Bioul
Durant cet été, le château de Bioul vous propose diverses activités du jeudi au dimanche, de 11h à 18h.
Tout d’abord, le déjà classique parcours-découverte “Made in Bioul” à la découverte de l’histoire du château, de celle du groupe GB-Inno-BM et bien sûr sur celle des vins du château et les méthodes culturales utilisées. Panneaux explicatifs, objets, odeurs, films, les sujets d’intérêt ne manquent pas. Une belle réussite qui a fait ses preuves.
A la sortie de cette visite, ou à tout autre moment, vous pourrez également découvrir le magnifique parc du château dessiné par l’architecte-paysagiste François Goffinet de renommée internationale ou vous restaurer (tartes salées et desserts) tout en dégustant les vins de Bioul. Egalement du jeudi au dimanche, sans réservation.
Dernière minute: « Bioul National : Drive-Vigne »
A l’occasion de la Fête nationale, Vanessa et Andy Wyckmans-Vaxelaire propose un « drive-vigne » dans les jardins du Château ces 21 et 22 juillet avec la présentation de la trilogie Kinshasa de Marc-Henri Wajnberg.
L’événement sera mis en musique, si on peut dire, par Eric Vauthier, à qui l’on doit, entre autres, de beaux événements comme les premiers « drive-in » cinéma au Cinquantenaire ou les Samedis du Cinéma, sans oublier sa fameuse Rétine de Plateau ou son bar à bulles au centre de Bruxelles.
« Bioul National : Drive-Vigne » tourne autour de thématiques actuelles et de personnalités belges remarquables, le tout aux accents festifs de bal national et avec les vins de Bioul, bien sûr et une petite restauration! La soirée du 21 juillet sera ambiancée par le DJ André Veka qui rythmera la nuit au son de la rumba congolaise…
Tickets en vente au prix de 25€/jour ou de 45€ pour les deux jours: ICI.
L’adresse: Château de Bioul, place Vaxelaire à Bioul, chateaudebioul.be
Dans le Hainaut
Chant d’Eole : le restaurant dans les vignes
Devenu désormais le plus grand vignoble de Belgique grâce à la plantation très récente de dix hectares, le domaine du Chant d’Eole renouvelle en 2022 son restaurant sur pilotis au milieu des vignes.
Du 15 juin au 19 septembre, celu-ci sera accessible à tous, sur réservation (très courue) et proposera en collaboration avec la Ferme du Coq une nouvelle carte “Bistronomie”. Comme l’année dernière, l’accent est mis sur les produits locaux et belges. Détails: ICI.
Si vous êtes une grande famille, si vous formez un groupe de 10 à 50 personnes ou si vous souhaitez organiser un événement d’entreprise, le Restaurant ouvrira également ses portes entre le 15 mai et 14 juin et entre le 19 septembre et 16 octobre 2022 avec deux menus à 45 et 50€.
Enfin, si vous souhaitez tout simplement déguster les produits du Domaine, ou choisir dans une sélection de bières et de spiritueux “Made in Belgium”, une seconde terrasse a été aménagée et permet de faire une pause salée ou sucrée (sur réservation) en collaboration avec les “Tartes Françoise” et les glaces “Prétexte”.
L’adresse : Domaine du Chant d’Eole, Grand’Route 58 à 7040 Quévy-le-Grand
Ruffus en Terrasse
Du 14 juillet au 21 août, du jeudi au samedi de 18h à 1h du matin, Ruffus vous ouvre son bar et sa terrasse lounge avec vue sur les vignes (avec des toiles en cas de pluie). After-works & foodtrucks. Entrée gratuite mais places limitées.
Durant la même période, mais uniquement le dimanche de 11h à 20h, Ruffus propose ses “Dimanches gourmands” avec une double formule : soit avec des chefs de renom sur réservation – Domaine d’Arondeau, Le Grand Pré et Le Bouchon des Agaises–, soit sans réservation avec le foodtruck « La passion du goût ».
L’adresse : Vignoble des Agaises, chemin d’Harmignies 1 à 7120 Haulchin
Et aussi…
Du 29/7 au 1/8 : la Foire de Libramont
Le grand rendez-vous du monde rural revient après 2 ans d’absence et se tiendra du vendredi 29 juillet au lundi 1er août 2022. Avec près de 200.000 visiteurs et 700 exposants, c’est la plus grande foire en plein air d’Europe.
A la fois vitrine, lieu d’inspiration et d’échanges de pratiques, de débats et de sensibilisation, la Foire a choisi cette année de se placer sous la thématique générale ‘Ici commence un monde durable’.
Son programme contribuera donc à mettre en lumière une agriculture avant tout locale, nourricière, circulaire, autonome, et la moins dépendante aux énergies fossiles ou aux grands enjeux géostratégiques.
Notre Association sera présente durant les quatre jours et fera découvrir, en collaboration avec le magasin D’ici, un éventail des produits de nos membres. Certains seront présents, comme notamment Simon Delforge du domaine Tour de Tilice.
Réunie en assemblée générale au Château de Ronchinne en mai dernier sous la présidence de l’AVW, la Confédération européenne des vignerons indépendants a accueilli Valérie De Bue, ministre wallonne de la Fonction publique, du Tourisme, du Patrimoine et de la Sécurité routière.
A l’ordre du jour des travaux, de nombreux sujets qui intéressent l’AVW au premier plan, comme la demande d’un guichet unique européen pour les droits d’accises, le rapport BECA (qui aborde notamment le plan de lutte contre le cancer proposé par la Commission européenne en février 2021), ou l’étiquetage nutritionnel.
Madame Valérie de Bue, ministre du Tourisme de Wallonie s’est jointe à l’assemblée et a souligné le fait que le développement du vignoble belge représentait une belle opportunité pour le tourisme de la région, dans laquelle des projets d’œnotourisme sont en réflexion.
“Les caractéristiques des Vignerons indépendants, nous a-t-elle confié, on constate qu’il est clairement lié à l’offre touristique, à cette volonté que l’on a en Wallonie de promouvoir tout cet éco-système qui fait la fierté de notre territoire. C’est un secteur qui a des marges de progression énormes.”
Pour le valoriser, la Ministre a évoqué les pistes de réflexion nées lors des études stratégiques réalisées l’an dernier, notamment la création de parcours, de routes du vin autour de thématiques, comme par exemple “vins et châteaux”, mais aussi en créant des ponts avec les vignerons du nord du pays, mais aussi, pourquoi pas?, du Luxembourg.
“Notre tourisme est un tourisme de proximité, a-t-elle souligné, les pays limitrophes sont majoritairement nos clients, Pays-Bas, Allemagne, Luxembourg, France et, bien sûr, Belgique nous pouvons développer des produits qui dépassent nos frontières.
Deux axes ont été retenus pour la Wallonie dans nos études stratégiques, l’axe Nature – on est en plein dedans – et un axe autour du Patrimoine, le Folklore, le Savoir-faire. Nous allons vers un tourisme durable, de proximité, les gens veulent vivre comme les habitants, vivre des choses essentielles, participer à la vie locale, c’est même une tendance européenne.
Nous avons beaucoup de recommandations dans les études menées l’an dernier pour mieux articuler l’offre touristique, la professionnaliser. Il y a des enjeux au point de vue digital, mais aussi au niveau des compétences linguistiques. Nous devons également améliorer la promotion en développant des thèmes transversaux plutôt qu’en travaillant zone par zone. Il faut décloisonner, dépasser son territoire et affiner la marque “Visit Wallonia”. Le tourisme commence par un bon accueil dans les commerces, les restaurants. On doit être fier et mieux se vendre, car les atouts, nous les avons.”
Six humoristes belges et six suisses débarquent dans les vignobles de Wallonie pour trois journées les 30 juin, 1er et 2 juillet 2022. Demandez le programme.
Représentant une douzaine d’artistes reconnus en Suisse romande, l’agence ACP a mis sur pied des petits événements durant l’été 2020 et remet le couvert cette année, en élargissant son champ d’action à la Belgique.
L’objectif : réunir un nombre limité de personnes en extérieur dans les plus beaux domaines viticoles de Wallonie avec des artistes issus des deux pays. Trois heures environ sur place, dont 40 à 45 minutes de spectacle (deux artistes par lieu et trois jours chacun) et la possibilité, selon les forfaits proposés, de se restaurer et de déguster les vins du domaine. Le domaine de Ronchinne propose même un forfait complet avec spa, nuit d’hôtel et petit-déjeuner.
Côté belge, Bruno Coppens, Freddy Tougaux et Sum se plient à l’exercice au Château Bon Baron, chez Ruffus, au Domaine de Ronchinne ou au Domaine Val Notre-Dame (Naxhelet).
Côté suisse, Blake Eduardo, Sandrine Viglino et Pierre Aucaigne leur donneront la réplique. Plus habitués des grandes scènes que des sécateurs, ils partageront humour, culture et amour des bons produits. Ça va daller…