La Dernière Heure – Baudouin Havaux et Marc Vanel – 16 2018
DH - MegavinoCatégorie : News
Megavino – « Le vin a été le fil conducteur de ma vie »
La Dernière Heure – Baudouin Havaux et Marc Vanel – 30 septembre 2018
MV-DH Megavino-30 septembreMegavino – La Belgique à l’honneur
La Dernière Heure – Baudouin Havaux et Marc Vanel – 7 octobre 2018
DH - 7 octobre 2018Megavino – Eert de Belgische Wijnbouw
De Morgen – Alain Bloeyckens – 20 septembre 2018 :
De Morgen - Alain Bloeyckens2018: un millésime exceptionnel pour les vins wallons
5 vignobles de plus en Wallonie! ESSENTIELLE VINO juin 2018
ESSENTIELLE VINO de juin 2018 par Marc Vanel
(photos copyright Marc Vanel)
5 vignobles de plus !
L’événement est de taille : la première véritable coopérative viti-vinicole de
Wallonie est née en mars dernier à Sirault, un petit village entre Mons et
Ath, non loin de St-Ghislain. Nous écrivons « véritable », car il existe bien
sûr celle de Vin de Liège par exemple, mais ici la démarche est différente.
Ces vignerons siraultois sont des passionnés qui ont commencé à planter
chacun dans leur jardin ou sur un lopin de terre disponible, mais qui
aujourd’hui ont planté des nouveaux terrains au point d’atteindre plus de
2,5 ha. Terrains et équipement appartiennent désormais à la coopérative
« Le Vignoble de Sirault » qui compte 11 membres fondateurs.
Présidée par Jean-Christophe Vanderelst, la coopérative rassemble des
personnalités du village (pharmacien, médecin, journaliste, etc.) et plusieurs
agriculteurs, mais, explique le secrétaire Thierry Vangulick, « nous
voulons aussi que la coopérative devienne un véritable outil d’animation
dans le village, un lien social avec les moins valides, les jeunes, les
anciens. Déjà aujourd’hui, les scouts et des retraités viennent nous donner
un coup de main pour les travaux. Et pour les futures vendanges, tout le
monde se bouscule pour un événement que tout le village attend avec
impatience. Notre objectif est de nous inscrire dans une logique de développement
durable et de circuit court. Mais l’idée première, c’est avant tout
de produire de bons vins, issus de notre terroir. »
Pour y parvenir, la coopérative a déjà planté quelque 6000 pieds aux
quatre coins du village. Le Muscaris représente un peu plus d’un tiers des
plantations, suivi du Souvignier gris, du Johanniter et du Cabernet cortis.
« Nous voulons atteindre rapidement 10.000 pieds et produire aussi bien
des vins rouges, des blancs et même des rosés, conclut Th. Vangulick. »
Le vignoble wallon est en pleine expansion. Ce printemps, près de
12 hectares ont été plantés aux quatre coins de la Région. Tour de piste.
Un nouveau voisin pour Ruffus et Eole
Egalement dans le Hainaut, mais plus à l’est, formant la pointe d’un
triangle imaginaire entre le Vignoble des Agaises-Ruffus et le Domaine
du Chant d’Eole, un nouveau domaine de 4,2 hectares vient d’être planté
à Nouvelles mais il n’a pas encore été baptisé. Même sol calcaire que
les deux autres vignobles et quasi les mêmes cépages de Chardonnay,
Pinot noir et Pinot meunier. A la barre, le Belge Vincent De Busscher
(53 ans) et la Champenoise Laurianne Potié (38 ans), fille de vigneron
dans la Marne. Le premier, ami de la famille, venait faire les vendanges,
la seconde a un jour décidé de se lancer à son compte et pourquoi pas
en Belgique. Il ne s’agit pas d’une affaire de coeur comme on pourrait
l’imaginer, mais bien de passion du vin. « Quand Vincent me parlait de la
renaissance de la viticulture en Belgique, cela me semblait complètement
fou. Je suis issue d’une famille qui a une longue histoire avec le vin, mais
ici, tout a été créé de toutes pièces. En quelques années seulement et
en plus c’est bien… On a ici une liberté qu’on n’a pas là-bas, c’est un vrai
laboratoire expérimental ».
De son côté, issu de milieux financiers, Vincent De Busscher avait
envie de se lancer un nouveau défi. « Nous avons planté à l’alsacienne,
explique-t-il, tous les deux mètres pour laisser passer le tracteur vigneron.
Les vignes seront hautes, et la culture sera biologique en méthode intégrée,
c’est-à-dire naturelle tant que cela marche, mais sans agents CMR,
« cancérogènes, mutagènes et reprotoxiques. Nous sommes ici sur un
site classé, nous avons dû demander deux fois plus d’autorisations qu’un
autre, tous nos produits ont été sélectionnés par l’Université de Gembloux
qui nous suit de près. Les porte-greffes respectent la minéralité du sol,
nous avons planté 3300 pieds de Chardonnay, 3500 de Pinot meunier et
3400 de Pinot noir sur 4,2 hectares. Et il y a du potentiel autour de nous. »
Il faut toutefois patienter encore quelques années avant de découvrir les
premières bulles.
Près de Charleroi
Changement de cap, remontons à présent vers Landelies (Montigny-le-Tilleul)
pour une expérience plus qu’intéressante : le domaine du Blanc Caillou
vient d’être planté sur une parcelle composée de terres redéposées par la
Carrière des Calcaires de la Sambre au fil des années. L’histoire démarre
deux ans avant avec la dégustation au Logis Montagnard d’une des rares
bouteilles de Marc Boddaert qui bichonne depuis bien longtemps un micro-
vignoble de dix pieds dans son jardin. Ce qui lui permet de produire six
bouteilles chaque année… La dégustation ayant été appréciée par Michel
Evrard, directeur des Carrières et membre lui aussi du Logis Montagnard,
celui-ci lui propose de projeter l’expérience sur… 1,5 hectare disponible
derrière la carrière. Le sol est très calcaire, mais il a été enrichi en matière
organique à laquelle on ajoute de la « vesce de Hongrie », un système
racinaire profond pour aérer le sol et activer la vie microbienne. « Nous
extrayons 750.000 tonnes de calcaire tous les ans et nous avons une
autorisation pour exploiter 25 hectares pendant encore 20 ans. Le plan
de secteur prévoyant 70 hectares, nous avons lancé une procédure en
2016 pour continuer à exploiter la carrière pendant 90 ans. On s’attendait
à avoir des réticences des voisins, mais il n’en fut rien. J’ai voulu lancer ce
vignoble pour un jour remercier les voisins de nous permettre de continuer
à faire vivre environ 150 familles. »
Une coopérative a donc été lancée, la Carrière a acheté le tiers des parts,
le reste est toujours partiellement disponible, avis aux amateurs. Près
de 6500 pieds ont été plantés et inaugurés ce 1er juin dernier, tous des
cépages résistants : Johanniter (53 %), puis Solaris, Souvignier gris et,
quelques pieds de rouges, Regent et Divico. D’ici trois ans, les actionnaires
recevront deux bouteilles chaque année, les autres étant vendues
ou distribuées aux aidants.
A deux pas
A une dizaine de kilomètres, sous la Portelette à Lobbes, Bertrand
Halbrecq et Pierre Conreur ont planté 1,5 hectare de Souvignier gris,
Johanniter et de Muscaris dans l’idée de produire des vins blancs et
effervescents. Situé sur la terre dite du Grand Brule et protégé par un
mur, le domaine de la Portelette devrait s’étendre rapidement : un hectare
est disponible sur la propriété et 2,5 autres hectares seraient déjà prévus
à Strée. Une vieille grange de la ferme de l’abbaye voisine servira de chai.
Dans le Namurois
Fondée en avril 2017, l’asbl VignAndenne a pour objet la promotion « du
vin andennais et les cépages locaux sous toutes ses formes et l’émergence
d’une activité viticole » sur le territoire de la commune, en collaboration
avec les communes limitrophes de Fernelmont et de Wasseiges. On y
retrouve des personnes privées ainsi que des représentants de la ville.
Cette association devait se transformer en coopérative avant fin 2018 et
c’est chose faite depuis le 12 juin dernier. Son président n’est ni plus ni
moins que Guy Durieux, vigneron à Seilles depuis presque 30 ans et qui
connaît parfaitement le métier.
Des chais de 650 m2 vont être aménagés à Thon-Samson le long de la
Meuse et tous les vignerons des environs viendront y vinifier leur vin. Le
bâtiment, qui appartient au notaire Michel d’Harveng, comportera également
un restaurant, un magasin de produits locaux, une salle de réception,
un labo et un vaste parking. M. d’Harveng a confié le soin à Benoît
Exsteens qui fut pendant dix ans la cheville-ouvrière du Domaine de Chenoy
de la plantation du Clos du Mostombe, dans le village de Landenne.
Un seul cépage planté ici : 1,5 ha de Divico, un nouveau cépage qui
commence à bien se répandre en Wallonie. Sept autres hectares sont
disponibles sur le même terrain.
Non loin, à Franc-Waret, Frédéric De Bare a quant à lui planté 2 ha de
Johanniter, de Solaris et de VB Cal 6-04, un nouveau cépage résistant
également choisi par Michel Flament qui s’apprête à en planter 2500
pieds à côté de la ferme pédagogique du Chant d’Oiseaux à Andenne.
Le vigneron et pépiniériste Hugo Bernar à Tirlemont est l’un des plus
grands pourvoyeurs de cépages en Wallonie, ses conseils sont précieux.
Revue du Vin de France n° 618 … »Le vin de France rassemble encore les foules à Bruxelles » par Fabrizio Bucella
Nouvelle AOP pour la région transfontalière « Maasvallei Limburg »
LE CHENOY fête ses 15 ans! par Marc Vanel dans la DH du 24 novembre 2017
Le domaine du Chenoy est
probablement l’un des domaines
viticoles belges les
plus connus : son propriétaire
n’est autre que Philippe
Grafé, anciennement associé
à son frère dans les vins Grafé-
Lecocq, une maison de négoce
connue dans tous les
foyers wallons.
En 2000, alors qu’il aurait
dû entamer une retraite méritée,
Philippe Grafé décide de
se lancer dans la production
de vin non loin de Namur. En
2002, il acquiert la ferme du
Chenoy à Emines et plante au
printemps 2003 dix hectares
de cépages dits interspécifiques
ou hybrides, alors quasiment
inconnus en Belgique.
Ces cépages, souvent d’origine
allemande ou suisse, ont
été créés par greffes successives
dans des instituts de recherche,
mais il ne s’agit absolument
pas d’OGM.
Au contraire, leur qualité
première est de résister aux
maladies courantes de la vigne
qui se développent plus
facilement dans des climats
humides tels que le nôtre.
Cultiver en interspécifique
n’est pas cultiver bio mais
cela y ressemble furieusement.
Au fil des années et découvrant
un métier qu’il ne connaissait
pas, Philippe Grafé
fait ses expériences, parfois
moins heureuses, et produit
désormais une moyenne de
50.0000 bouteilles par an. Il
va surtout influencer une
nouvelle gén ération de viticulteurs
: le Château de Bioul,
Vin de Liège, la Ferme du Chapitre
et d’autres sont ses héritiers
directs, tout comme son
voisin du Ry d’Argent.
REPRISE
Mais les années passent,
l’homme songe à raccrocher.
Dans sa recherche d’un repreneur,
il rencontre Fabrice
Wuyts qui investit et qui devient
gérant du Chenoy,
même si Philippe Grafé continue
à mener le navire au quotidien
du navire.
En 2017, alors qu’il fête ses
80 printemps, notre viticulteur-
entrepreneur rencontre
enfin la perle rare et il faut
reconnaître qu’il a frappé
fort.
Originaire de Mouscron et
licencié de Gembloux, Jean-
Bernard Despatures s’est installé
en 1997 à Bordeaux et
fut notamment directeur
technique des Châteaux
Dutruch Grand Poujeaux et
Anthonic. Excusez du peu !
Souhaitant revenir en Belgique
pour offrir une
meilleure scolarité à ses enfants,
il rencontre Fabrice
Wuyts et Philippe Grafé qui le
séduit complètement, tant
l’homme que son projet.
Dès son arrivée, il entame
la certification bio du domaine
du Chenoy (qui ne sera
effective qu’en 2019). Une démarche
dont les prémices
étaient déjà posées depuis
des années et auxquelles il ne
manquait pas grand-chose
pour aboutir.
C’EST LA FÊTE !
L’expérience bordelaise de
Jean-Bernard va apporter une
vraie plus-value au Chenoy.
Les assemblages vont certainement
évoluer, d’autant
plus que le domaine va être
conseillé par l’oenologue français
Eric Boissonot qui travaille
pour plus de 180 propriétés
dont Latour, Lafite
Rotschild, Léoville Las Cases !
Quelle chance pour notre
pays microscopique sur la
scène mondiale du vin !
Dans le même esprit bordelais,
il ne serait pas étonnant
que les premières barriques
débarquent au domaine ! Du
changement en perspective
donc.
Pour fêter les 15 ans de son
achat et bientôt les 15 ans de
ses premières plantations,
Philippe Grafé a organisé un
week-end festif les 9 et 10 décembre
2017.
À cette occasion, un carton
de 6 vins rouges est offert à
l’achat de deux cartons de
rouge ! Une belle occasion de
vous convaincre de la qualité
de la production du Chenoy
et de découvrir sa fameuse
Butte aux Lièvres.
Marc Vanel
: Philippe Grafé et Jean-Bernard
Despatures, un tandem dynamique. ©MV
Les vins de Wallonie dans Le Figaro des 14 et 15 octobre
Le vin belge n’est pas la première
chose qui traverse l’esprit quand
on parle du plat pays. Les habitants
eux-mêmes semblent surpris, et rares
sont les restaurants à proposer une sélection
locale. « Produire du vin dans un
pays de bière n’est pas exempt de difficultés,
et demander aux Belges de le boire,
c’est encore une autre affaire »,
s’amuse le sommelier d’une table de
Namur. L’histoire du vignoble belge ne
manque pas de piquant.
Homme d’affaires, le baron Pierre
Rion en est à l’origine : « Un jour de
1990, je m’aperçus que ma cave possédait
des vins de tous les pays, sauf du
mien. L’après-midi même, je suis parti
avec ma femme en voiture acheter cent
pieds de vigne chez un pépiniériste au
Luxembourg, puisqu’en Belgique on n’en
trouvait pas. C’est comme ça que j’ai
planté ma vigne. » Le premier hectare
d’un ensemble de 20 ha auquel Pierre
Rion, aujourd’hui président de l’Association
des vins de Wallonie, donna le
nom de domaine de Mellemont. « On
me prenait pour un fou, poursuit-il, car,
depuis le XVe siècle, on ne produisait
quasiment plus de vin en Belgique, puis,
de récolte en récolte, on a moins ri… »
D’autres initiatives ont vu le jour sur
tout le territoire. Environ 250 ha de vignes
(dont 150 ha en Wallonie), dominées
par le chardonnay, ont produit plus
de 1 million de bouteilles en 2015, essentiellement
du vin mousseux méthode
traditionnelle. Le reste se partage en vin
blanc (30 %) et en vin rouge (10 %).
« J’ai glissé, lors d’une dégustation à
l’aveugle en France, un vin belge entre
deux bourgognes et deux mâconnais, ra-
conte Jean-Jacques Herremans, chef de
culture au vignoble de l’abbaye de Villers,
et le vin belge est arrivé deuxième. »
Un excellent sol calcaire, le réchauffement
de la Belgique et un savoir-faire
acquis dans les écoles d’oenologie du
voisin gaulois favorisent cette renaissance.
À en croire Pierre Rion, les Français
n’y seraient pas indifférents :
« Nous avons du calcaire, nous sommes à
peu près à la même latitude que la Champagne
; du coup, certaines maisons
champenoises se disent : “Pourquoi ne
pas planter chez les Belges ?” » Le ministre
wallon de l’Agriculture, René
Collin, qui est aussi celui du Tourisme, a
flairé l’aubaine et a décidé cet automne
de créer une première route du vin (1):
trente haltes, vignerons et cavistes, répartis
en Wallonie. À l’échelle de ce petit
pays que l’on ne met jamais plus de
trois heures à traverser, les rares
vignobles se nichent parfois dans des
endroits inattendus. Découverte en
trois étapes.
50 000 bouteilles
au château de Bioul
Dans la riante vallée de la Meuse,
l’étonnant château de Bioul, architecture
éclectique au coeur du village éponyme,
est dans une même famille de riches
entrepreneurs depuis plus de cinq
générations. En 2009, Vanessa Wyckmans
a planté une vigne (d’aujourd’hui
10 ha), dont une partie sur le parc anglais
de l’élégante demeure : « Je voulais
faire un vin du Nord, à l’acidité importante,
dont l’identité ressemble à notre
terre, mélange de cailloux et de
feuilles… » Des cépages ultrarésistants
ont été importés de Suisse et d’Autriche.
Le vignoble, qui produit chaque
année près de 50 000 bouteilles, en majorité
du rosé et du blanc (de 12 € à
18,50 €), est considéré comme l’un des
plus intéressants du royaume. On déguste
dans les anciennes écuries, transformées
en chai.
1, place Vaxelaire, Bioul.
Tél. : + 32 71 79 99 43.
www.chateaudebioul.be
Abbaye de Villers, une production
asssurée par des bénévoles
Ruines colossales, escaliers esseulés…
l’abbaye de Villers, au nord de Namur,
est un Jumièges belge que Victor
Hugo décrit dans Les Misérables. Le
clos où l’abbé cultivait sa vigne a été
restauré. 1 000 pieds y ont été plantés,
dont 200 de blanc (monocépage à
base de phoenix) et 800 de rouge
(monocépage à base de régent). La
production, assurée par des bénévoles,
est encore trop faible pour être
commercialisée, mais on goûte au
précieux breuvage lors des visites
guidées de l’abbaye, fleuron du patrimoine
belge.
55, rue de l’Abbaye, Villers-la-Ville.
Tél. : + 32 71 88 09 80. www.villers.be
Domaine des Agaises,
des cuvées primées
Des bâtiments contemporains de verre
et d’acier coiffent un joli coteau plein
sud, près de Mons. De vastes étendues
colorent l’horizon, découpées en rectangle
de culture. En une vague verte,
les vignes moutonnent sur un sol où affleure
le calcaire comme une écume.
C’est le domaine des Agaises, le plus
abouti. Pierre Leroy, un des plus importants
négociants de vins en Belgique,
associé au Champenois Thierry
Gobillard, ont en 2001 planté 29 ha
(85 % de chardonnay et 25 % de pinots
noir et meunier). La totalité de la production
(200 000 bouteilles), les cuvées
Ruffus, plusieurs fois primées, est vendue
avant même sa commercialisation
(14 €).
1, chemin d’Harmignies,
Hauchin. Tél. : + 32 497 88 53 10.
www.ruffus.be ■
(1) La route des vins et spiritueux
de Wallonie (au départ de Namur).
voiture indispensable,
itinéraire à télécharger sur
walloniebelgiquetourisme.fr
COUP DE COEUR
CHÂTEAU LE BOSCQ 2012,
SAINT-ESTÈPHE, CRU
BOURGEOIS MÉDOC ROUGE
Fondée en 1840, présidée
par Patrick Jestin, l’entreprise
Dourthe exploite aujourd’hui
plus de 500 hectares de vigne
à Bordeaux, déployant son
savoir-faire sur des territoires
et appellations aussi divers que
haut-médoc, pessac-léognan,
saint-émilion, ou cadillac-côtesde-
bordeaux. En développant ses
implantations et son implication
dans le vignoble, elle s’est centrée
sur la qualité et l’innovation. Tous
ses vignobles sont dirigés
par Frédéric Bonnafous, à l’instar
de celui du Château Le Boscq, une
propriété de 18 hectares dont la
demeure fut construite en 1891.
La gabare qui trône au sommet
de l’étiquette du vin symbolise
d’une part la propriété et sa
proximité avec l’estuaire de la
Gironde, mais aussi la nomination
« bourgeois » de son cru en 1932,
époque à laquelle son vin était
transporté en barriques
sur ce fameux bateau.
Dans le très joli 2012, ample,
suave, plein et rond, se fondent
harmonieusement gras,
onctuosité, tanins fins et vivacité
qui rebondit en finale, fraîche
et fruitée. VALÉRIE FAUST
28 € chez les cavistes
ou sur www.lacavedourthe.com
» Accord mets-vin : que boire
avec un boeuf bourguignon ?
www.lefigaro.fr/vin
+@ SUR LE WEB
Le vin belge n’est pas la première
chose qui traverse l’esprit quand
on parle du plat pays. Les habitants
eux-mêmes semblent surpris, et rares
sont les restaurants à proposer une sélection
locale. « Produire du vin dans un
pays de bière n’est pas exempt de difficultés,
et demander aux Belges de le boire,
c’est encore une autre affaire »,
s’amuse le sommelier d’une table de
Namur. L’histoire du vignoble belge ne
manque pas de piquant.
Homme d’affaires, le baron Pierre
Rion en est à l’origine : « Un jour de
1990, je m’aperçus que ma cave possédait
des vins de tous les pays, sauf du
mien. L’après-midi même, je suis parti
avec ma femme en voiture acheter cent
pieds de vigne chez un pépiniériste au
Luxembourg, puisqu’en Belgique on n’en
trouvait pas. C’est comme ça que j’ai
planté ma vigne. » Le premier hectare
d’un ensemble de 20 ha auquel Pierre
Rion, aujourd’hui président de l’Association
des vins de Wallonie, donna le
nom de domaine de Mellemont. « On
me prenait pour un fou, poursuit-il, car,
depuis le XVe siècle, on ne produisait
quasiment plus de vin en Belgique, puis,
de récolte en récolte, on a moins ri… »
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PHILIPPE VIGUIÉ-DESPLACES
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Européen, à Charleroi,
les 18 et 19 novembre,
entrée: 5 euros.
www.vinsetgourmandisesde
wallonie.be
+Carnet de route
Le château de
Bioul et sa vigne.
FABRICE DEBATTY