N’ayant pu récolter de grandes quantités de raisins l’an dernier, la coopérative Vin du Pays de Herve a cherché une alternative.
« L’idée de produire du cidre avec les pommes de notre région s’est imposée, explique Michel Schoonbroodt. Nous les avons fait presser à moins de 10 km de notre chai. Viticulteurs dans l’âme, nous avons ajouté un peu de raisin au jus de pomme obtenu. »
Ce nouveau produit a été baptisé du nom du « Parallèle 50 » qui traverse le plateau herbager du pays de Herve. Il est vendu sur le site de la coopérative et dans quelques magasins locaux également au prix de 8.5€.
En vente dans les magasins locaux et sur le site de la coopérative: ICI.
Cette année sera certainement marquée par la construction de plusieurs chais. Modestes ou ambitieux, ils sont plusieurs à franchir cette étape dans les prochaines semaines.
Au Domaine des Marnières (Warsage) par exemple, Benoît Heggen termine l’aménagement de son chai construit fin de l’année dernière mais les matériaux se font attendre. Deux hectares seront tout prochainement plantés avec du Chardonnay, du Zweigelt, du Pinot gris et deux Pinots résistants italiens, Kors et Kersus.
Dans le Namurois, au Château d’Annevoie où Léopold Loumaye et Damien Briard ont planté 11,5ha de vignes en 2020 (4ha de Johanniter et de Sauvignac, 1.5ha de Cabaret noir, 1ha de Solaris et 1ha de Cabernet blanc), les cuves sont déjà installées, un nouveau logo créé et des essais effectués sur quelques dizaines de litres de vin rouge qui ne seront sans doute pas commercialisés. Un futur grand à suivre.
A Emines, le Domaine du Chenoy, qui fêtera ses 20 ans en 2023, continue sa mue. Pierre-Marie et Jean-Bernard Despatures sont en pleins travaux de construction de nouveaux bâtiments et de rénovation de l’existant : nouveau chai à barriques, nouvelle cave de dégustation, nouvelle cave de vieillissement, nouveau bâtiment de stockage, nouvelle terrasse… Et tout cela sera terminé avant la fin de l’année, assurent les deux frères qui ne prévoient toutefois pas de plantation de nouvelles parcelles en 2022.
Dans le Hainaut, le Seigneur Ruffus a lui aussi décidé de se parer de nouveaux habits et d’élargir ses capacités de stockage et de production. Une nouvelle cave, semi-enterrée, va en effet être creusée dans la craie et permettra à la famille Leroy de doubler sa capacité de stockage. Le temps de mise sur lattes des bouteilles sera encore prolongé et une nouvelle cuvée « réserve » pourrait voir le jour en 2024.
La première parcelle ayant été plantée au printemps 2002, le Vignoble des Agaises fête donc logiquement ses 20 ans en 2022! Un livre de 360 pages sort fin avril et retracera la saga de ce projet un peu fou qui a littéralement boosté la production des effervescents en Belgique. Et ce n’est pas terminé, car 4,5 hectares seront bientôt plantés, portant ainsi la superficie de Ruffus à 35 hectares !
Au chapitre des prochains événements, signalons l’organisation de « dîners romantiques » pour la Saint-Valentin, la sortie de la cuvée « Ruffus Grand Millésime 2018 » (42 mois sur lattes) à 4000 exemplaires seulement, des week-ends découvertes durant tout le mois de juin et l’installation de la désormais traditionnelle terrasse d’été en juillet et août.
A Ostiches, au Domaine Degavre, Adrien se réjouit d’avoir pu faire une récolte 2021 acceptable malgré l’année difficile, mais les premières bouteilles ne sont pas prévues avant mi-2023.
Plus au nord, dans le Brabant wallon, le Domaine W prépare lui aussi de gros aménagements, dans le chai mais pas uniquement. Sont notamment prévus un chai à barriques pour accueillir plus de foudres et de barriques, un agrandissement de la cave de vieillissement pour accueillir 200.000 bouteilles, mais aussi des locaux pour les équipes (5 temps plein), une terrasse panoramique sur les vignes et un magasin avec vue sur les barriques et le pressoir.
« L’objectif principal, se réjouissent Dimitri et Sophie, est de pérenniser le domaine en visant toujours plus de qualité pour nos futures cuvées. » Le début des travaux est prévu à la fin de cette année.
Bpost a sorti fin octobre une série inédite de timbres autour de la « Viticulture en Belgique ». Si l’initiative est louable, elle est malheureusement incomplète…
« Ces dernières années, publie bpost sur son site, la production viticole belge a fortement augmenté. Notre pays excelle notamment dans les vins blancs et les vins mousseux. Il y a cinq appellations importantes : le Hageland, la Hesbaye, le Heuvelland, les Côtes de Sambre et Meuse, le Crémant de Wallonie. »
Spécialisée dans les éditions spéciales de timbres en tous genre, Bpost a commandé à un bureau de graphisme la création de cinq timbres sur chacune de ces appellations.
Si l’idée est originale et à soutenir, on peut toutefois regretter que la moitié des appellations aient été oubliées dans l’opération : « Maasvallei Limburg », « Vin du Pays des Jardins de Wallonie » (qui devrait un jour être simplifiée en « vin de Wallonie ») et son équivalent flamand « Vlaamse Landwijn », ainsi que les deux appellations destinées aux vins mousseux de qualité, une en Flandre et une en Wallonie.
Pour les 5 AOP retenues, les illustrations ont été réalisées par la graphiste Leen Depooter. Originaire de Ninove et formée à Gand, elle dirige l’agence graphique Quod à Gand, elle est également auteure de plusieurs livres pour enfants.
Dans cette série de cinq timbres sur la viticulture qui trouve son origine dans un appel à idées, seuls quelques éléments graphiques très discrets évoquent la viticulture et un seul reprend la mention d’AOP. Sympa, mais peut mieux faire, comme on dit…
Émis le 25 octobre dernier, le feuillet de 5 timbres (en forme de feuille de vigne – c’est le plus réussi) est en vente au prix de 9.25€ sur le site de bpost, les frais de port sont gratuits à partir de 25 euros.
Enfin, une édition spéciale, « First Day Sheet » à 6.95€, est pourvue d’une oblitération du premier jour et présente au verso, un texte bilingue sur le thème, ainsi que toutes les caractéristiques techniques de l’émission de timbre-poste.
Les timbres peuvent servir d’affranchissement de tous vos envois vers l’Europe, pour les formats normalisés jusqu’à 50g.
Aujourd’hui en plein essor, la coopérative liégeoise élargit son capital et recrute 900 nouveaux coopérateurs en quelques jours à peine !
Planté en 2010 sur plusieurs sites autour d’Heure-le-Romain, le vignoble de la coopérative Vin de Liège compte aujourd’hui 16,3ha certifiés bio depuis le début, c’est aussi le 3e plus important vignoble wallon et le plus grand vignoble de variétés interspécifiques. Blancs, rosés, rouges et effervescents ont conquis un remarquable marché en quelques années et leur qualité est plus que reconnue.
Souvent mise en exergue, la création de VDL est exemplaire, car la coopérative rassemble des partenaires privés (plus de 2300) et publics (notamment trois fonds d’investissement wallons).
Souhaitant augmenter leurs capacités de production de 40% environ, les coopérateurs ont annoncé le 30 novembre dernier une augmentation de capital de 1.050.000 d’€ afin d’investir dans de nouveaux moyens techniques performants et ont proposé l’acquisition de 2100 parts ordinaires de 500 euros.
Une semaine plus tard, le président Fabrice Colignon est fier d’annoncer que 958.000 euros ont déjà été apportés par plus de 900 citoyens. La coopérative s’était pourtant donné l’objectif de lever 1.050.000€ en … un an.
Ce samedi 4 décembre a été lancée “Maison Éole”, la première marque de cosmétiques issus de vignes belges par Anne-Sophie Charle qui propose une gamme de seize produits de beauté pour femmes… et pour hommes.
Ancienne cheffe de cabinet de l’ancien bourgmestre de Mons Elio Di Rupo, Anne-Sophie Charle a exercé diverses fonctions dans l’administration publique pendant une vingtaine d’années avant de se lancer dans l’aventure cosmétique début 2020.
« Lors du premier confinement, j’ai ressenti une forme de remise en question professionnelle. Passionnée à la fois par le monde de la cosmétique – j’ai une maman pharmacienne – et par l’activité du vignoble du Chant d’Eole de mon mari – Hubert Ewbank de Wespin, j’avais depuis quelque temps le rêve de pouvoir développer une gamme de cosmétiques en récupérant des résidus du vignoble. Je me suis réveillée un matin en me disant que c’était aujourd’hui que je devais le faire, j’ai demandé une pause-carrière et je me suis lancée. »
D’emblée, Anne-Sophie Charle met la barre très haut et se fixe trois conditions : le produit doit être entièrement élaboré en Belgique, les principes actifs des cosmétiques doivent avoir un concept scientifique exclusif et inédit, et, s’inscrivant dans une économie circulaire, le packaging doit pouvoir être réutilisés. Une fois que tous ces éléments ont été réunis, la société Comanso a été constituée et le projet lancé…..
…
Tous les produits sont dès à présent disponibles dans certaines pharmacies et, fait original, chez les cavistes qui vendent habituellement les bulles du Domaine du Chant d’Eole. Egalement en vente sur place au domaine ou sur l’e-shop maisoneole.com
Il est désormait possible de participer à l’aventure en devenant coopérateur.
POURQUOI UNE AUGMENTATION DE CAPITAL?
Aujourd’hui Vin de Liège produit des vins BIO blancs, rosés, rouges et effervescents qui sont vendus au chai et via un réseau de cavistes professionnels.
La qualité des vins est déjà reconnue. Ainsi, certains vins se retrouvent déjà sur les tables de grands restaurants étoilés et sont régulièrement récompensés lors de concours. La demande croissante pour nos vins est telle que nous ne pouvons la contenter.
Dans une volonté de continuer à développer la coopérative et répondre à la demande, nous souhaitons agrandir nos bâtiments et implanter de nouvelles parcelles.
Pour continuer à produire des vins de qualité, notamment en vin rouge, nous voulons investir dans des moyens techniques performants.
Dès lors, afin de pouvoir financer ces nouveaux développements, nous procédons à une augmentation de capital de 1.050.000€ et proposons l’acquisition de 2100 parts ordinaires de 500€.
Sept bonnes raisons de devenir coopérateur
Être associé à la production d’un vin de qualité, respectueux de l’environnement.
Soutenir un projet économique à fortes valeurs humaines, sociales et environnementales.
Participer au redéploiement de la vigne et devenir acteur majeur dans le domaine viticole en Belgique.
Obtenir un juste retour sur investissement.
Contribuer à la réinsertion sociale de personnes en difficulté.
Bénéficier d’un accès privilégié à nos vins.
Être coopérateur de Vin de Liège c’est aussi :
L’occasion de découvrir ou d’approcher le monde du vin,
De participer, selon ses envies et ses disponibilités aux travaux du vignoble et aux vendanges
Investir et pouvoir s’investir dans un projet local, citoyen et concret
Informations pratiques
La part de coopérateur s’élève à 500 euros.
Pour participer à ce projet et souscrire au capital de la société Vin de Liège:
On connaissait déjà la Meuzenne, un produit étonnant à mi-chemin entre la bière lambic et le vin mousseux élaboré par le sommelier Andy De Brouwer et Vin de Liège depuis plusieurs années, mais il y aura bientôt aussi une nouvelle gueuze avec des raisins du Domaine W (Saintes).
Installée à Bierghes (Rebecq), dans la vallée de la Senne, la Gueuzerie Tilquin est l’unique gueuzerie de Wallonie. Cette entreprise de coupage de gueuze à l’ancienne (ou Oude Geuze) achète habituellement des moûts fraichement brassés chez différents producteurs de la région (Pajottenland et Bruxelles) qu’elle met en fûts de chêne pour fermentation et maturation durant 1, 2 ou 3 ans. Les lambics obtenus sont assemblés et mis en bouteille pour donner, après 6 mois de refermentation, la Gueuze Tilquin à l’ancienne.
Depuis plusieurs années, Pierre Tilquin développe toutes sortes de bières aux fruits (quetsche, mûre, sureau,…), mais aussi au raisin, en provenance d’Alsace (Pinot noir, Pinot gris, Riesling et Gewürztraminer).
Dans le courant de décembre – les étiquettes sont en cours de réalisation, la Gueuzerie présentera la Gueuze Pinot Meunier Tilquin à l’Ancienne, produite avec des grapillons récoltés en seconde vendange au Domaine W.
« Nous recevons les raisins frais, explique Pierre Tilquin,que nous égrappons et faisons fermenter durant 4 mois conjointement avec des jeunes lambics de 8 mois, pour obtenir un lambic fruité. On part d’une proportion de 1000 kilos de fruits pour 1000 litres de lambic, mais on arrive finalement, après assemblage avec d’autres lambics, à une teneur en fruit de 250-280gr par litre ».
Ce nouveau produit sera disponible dans le courant du mois de décembre, juste avant les fêtes si tout va bien, à la fois au Domaine W (±1000 bouteilles) et à la Gueuzerie (+/±3500 bouteilles) à un prix autour de 14 euros.
En juillet dernier, deux vins du Château de Bousval ont eu l’honneur d’être récompensés par l’un des World Wine Awards 2021 décernés chaque année par Decanter, le célèbre magazine britannique :
Gouttes d’O 2019 (Chardonnay) a été noté 88/100 avec le commentaire « Delicate apricot & honeydew melon with light oak. Light yellow fruits with lemon, lime & grapefruit flavours. Well balanced. » (nous vous laissons le soin de traduire…), ainsi que
Le 1er Cru Tout Cru qui a obtenu un point de plus: “Clean & fresh nose of green fruits & subtle bready aromas. A fresh attack and vibrant acidity on the palate with light yellow fruits and elegant citrus. A crisp, saline finish.”
A noter qu’il est également désormais possible de se procurer les vins du Château de Bousval chez Wijnhuis Amsterdam et dans le renommé restaurant Rantree grâce au travail soigné de leur importateur Pierre Ache Wijnen (présentation : ICI)
Après les formations de chef d’entreprise vitivinicole et d’ouvrier viticole à l’IFAPME de Villers-le-Bouillet et de Perwez, le centre de Perwez complète son offre dans le secteur de la vigne et de la commercialisation par une formation de caviste.
Cette formation d’une durée de 2 années (240 et 220 heures de cours), permettra aux apprenants d’acquérir les connaissances pour travailler dans un commerce de vin puis, au bout de la 2e année, de disposer du diplôme en vue d’ouvrir son propre commerce. Outre les cours, des stages en entreprise sont obligatoires (2×125 heures).
A souligner, un module de cours est dédié à l’étude des vins belges et wallons en particulier, ce qui est une très bonne chose.
Les matières vues : initiation à l’œnologie, les spiritueux, vins français, d’Europe et du monde, vignobles belges, produits complémentaires. Mais aussi techniques de dégustation et d’analyse organoleptique des vins (1re partie), négociation commerciale, marketing, mise en situation et visites extérieures.