Catégorie : News
L’œnotourisme pour les vignerons : entre évidence et obligation économique
Viticulture agroécologique… sur Tendances Première/RTBF y consacre son « Dossier »
Viticulture agroécologique : Comment peut-elle soutenir le développement de la culture du vin chez nous ?
avec Vanessa Vaexelaire, Anouck Stalport et Alain Peters
https://auvio.rtbf.be/media/tendances-premiere-tendances-premiere-le-dossier-3261986
RTL et son équipe de « Waldorado » visite le Château de Bioul
C’est du Belge, Château de Bousval in: » LES 5 DU VIN »
De grands restaurateurs participent aux vendanges du Domaine W, by TV COM
Depuis quelques jours, à Saintes, les vendanges battent leur plein au Domaine W, un domaine viticole qui produit son fameux « Brut de Brabant. Lundi 30 septembre 2024, à l’invitation du fondateur du domaine, Dimitri Vander Heyden, des partenaires gastronomiques sont venus rejoindre et aider les nombreux membres qui vendangent habituellement. Trois grands noms du restaurant « Comme chez Soi » ont ainsi pu apprécier l’expérience.
RTBF Actus se penche sur les vendanges 2024 si difficiles…
Le « Concours du Meilleur Belge 2024 » organisé ce mercredi 18 septembre par la Vlaamse Vereniging Sommeliers prime de nombreux vins de Wallonie
Près de 30 vins de Wallonie récoltent des médailles (voir pdf avec résultats complets ci-dessous):
OR pour Chant d’Eole, Domaine de Bellefontaine, Domaine W, Ruffus (Vignoble des Agaises), Tour de Tilice, Vin de Liège…
Argent pour Château de Fumal, Coteaux des Avelines, Domaine Degavre, domaine W, Ruffus, Vignoble des 3 Rois, Vin de Liège…
Bronze pour Château de l’Aguesse, Domaine de Bellefontaine, Domaine du Blanc Caillou, Domaine de Mehaignoul, Ruffus, Tour de Tilice, Vin de Liège
A propos du Concours du Meilleur Vin Belge 2024:
Le « Concours du Meilleur Vin Belge 2024 » est un succès avec un nouveau record de 272 vins issus de 77 domaines.
Depuis 2011, le concours est accueilli par la célèbre école hôtelière de Bruges « Ter Groene Poorte » et cette année encore, le mercredi 18 septembre 2024, soixante-quatre sommeliers et experts en vin étaient présents pour déguster et juger les vins.
LE CONCOURS
L’Association des sommeliers flamands organise le concours depuis 2005. Cette année, il s’agissait de la 20e édition. Au total, le concours est devenu une référence dans le secteur viticole belge.
Des dégustateurs professionnels et une stricte discrétion garantissent l’objectivité et la qualité du concours. Le soutien professionnel de la direction, du corps enseignant et des étudiants de l’école hôtelière assure une organisation sans faille.
La « Direction générale du contrôle et de la médiation du Service public fédéral Economie, PME, Classes moyennes et Energie » veille à l’objectivité et à la bonne organisation.
LES RÉSULTATS
Dans ce concours, un maximum de 30 % des vins inscrits reçoivent une médaille.
Lors de la 20ème édition de 2024, 83 vins sont récompensés, respectivement, par 28 médailles de bronze, 28 médailles d’argent et 27 médailles d’or.
René Van Hoof consacre un n° spécial de Tasted 4 You aux 10 ans du Vignoble du Château de Bousval et du Vignoble Oud Conynsbergh
2024, maigre millésime pour les vins wallons
Le millésime 2024 s’annonce complexe pour les vins wallons en raison de conditions climatiques difficiles. Nos vignobles ont été affectés tout au long de l’année par divers épisodes climatiques. Par le gel et la grêle, mais surtout par les pluies intenses de ces dernières semaines et le mildiou qui les accompagne. La situation n’est toutefois pas identique partout…
Au Domaine du Chant d’Eole, Hubert Ewbank accuse le coup et prévoit, un peu comme en 2017 ou 2021 environ un tiers de rendement en moins provoqué par la coulure (la fleur n’a pas été fécondée et ne donne pas de fruit) et au millerandage (la fleur a été fécondée mais le raisin est atrophié).
« Nous n’avons été que très partiellement touchés par le gel (essentiellement dans les jeunes plantes), car nous avons des tours antigel et des chaudières qui permettent de protéger nos plantations. Et nous avons souvent 1,5 à 2 degrés de différence par rapport à la plupart des vignobles belges. La floraison a été très compliquée, car nous avons eu beaucoup de pluies fin mai et en juin. Cela donne de moins belles grappes que d’habitude, plutôt petites, mais elles devraient donner des jus bien concentrés. Il faudra voir les conditions des dernières semaines.
Pour nous, c’est embêtant, car la demande de bouteilles est de plus en plus grande. Celles qui seront produites cette année ne sortiront qu’en octobre-novembre 2026, cela va être compliqué encore pendant deux ou trois ans. Nous avons de plus en plus d’événements, près de 150.000 visiteurs par an, le monde de la gastronomie internationale commence à nous contacter régulièrement aussi, alors je comptais sur cette vendange, mais … soyons patients, c’est un projet extraordinaire, on prend ce que la Nature nous donne. »
Chez son voisin direct, au Vignoble des Agaises, Arnaud Leroy estime que Ruffus « devrait tourner à 50% en moins qu’une année classique. Le plus gros des dégâts provient de la fameuse gelée printanière où les parcelles non protégées par les tours ont été brûlées. Nous avons également enregistré le plus important phénomène de coulure jamais connu au vignoble en plus de 20 ans. Par contre, le raisin est sain (grâce à nos traitements et au vent) et les vendanges devraient commencer la troisième semaine de septembre. »
A Feluy, au vignoble des Rivages, Thomas Cordier déclare qu’il a eu de gros dégâts de gel au printemps, mais que les bourgeons secondaires étaient fructifères sur ses variétés résistantes. « Le Johanniter est le seul touché par le mildiou (± 10% des grappes), avec un peu de coulure également. Le Cabernet Cortis est magnifique, sans mildiou et avec des grappes énormes. Le Souvignier gris est magnifique aussi mais les grappes peu nombreuses. La plus grosse différence par rapport à une année “normale”, c’est le retard dans la maturité d’au moins trois semaines, voire quatre. Mais en additionnant les problèmes, je m’attends quand même à une vendange réduite de moitié. Croisons les doigts pour que les étourneaux ne viennent pas ruiner ce qui reste, comme en 2021, car je n’imagine pas la récolte avant début octobre. »
A Ostiches, Adrien Degavre pointe quant à lui « ce fameux orage du 9 juillet qui, en dix minutes, (lui) a fait perdre 30% du rendement de l’année. En dehors de cela, l’année fut généralement très pluvieuse et humide, avec un peu de coulure au mois de juin pendant la floraison – ce qui a amené également beaucoup de millerandage, en plus des dégâts de grêle. Aujourd’hui, le mildiou est certes présent, mais uniquement sur feuilles, pas tellement sur grappes, cela fut maitrisé sans trop de problème. »
Direction BW
Quittons le Hainaut pour remonter dans le Brabant wallon, chez Arnaud Duchene dans le vignoble Coteaux des Avelines. Celui-ci dresse un bilan en demi-teintes. « La belle météo des dernières semaines a un peu accéléré la maturité des raisins qui était très en retard cette année. Ce ne sera d’office pas un millésime quantitatif, car nous avons subi successivement beaucoup de pertes, premièrement via le gel, et ensuite lors de la floraison.
Mais les raisins rescapés sont beaux et sont prometteurs (25 à 50% d’une année normale, selon les cépages. Selon les maturités finales, nous déciderons de la répartition des vins effervescents et tranquilles. Les vendanges devraient démarrer fin septembre ou début octobre, selon la météo des prochaines semaines. Et quelle que soit la quantité récoltée, les vendanges s’annoncent festives! »
Au Domaine W, le verdict est sévère : la vendange ne représentera que 50% d’une vendange normale et se fera fin septembre.
Enfin, au vignoble Bois des Dames à La Hulpe, nous communique Xavier Ide : « Pour nous, c’est rien de rien, pas un raisin… »
Avis de recrutement : celles et ceux qui souhaiteraient couper quelques grappes peuvent poser leur candidature au Domaine de Glabais à Genappe. « Celles-ci auront probablement lieu durant le mois d’octobre (plutôt les week-ends), déclare Anne Geldhof, selon l’évolution de la maturité des raisins. » Envoyez vos coordonnées via domainedeglabais@gmail.com, Anne et Christian reviendront vers vous.
Dans le Namurois
Avant de filer sur la province liégeoise, voici un compte rendu recueilli auprès François Van Pacht, propriétaire de Oze le Vignoble à Floreffe qui préfère voir le côté instructif du millésime.
« Inutile de rappeler à quel point l’année a été compliquée, résume-t-il, elle en est cependant très instructive. Elle est marquée par l’episode de gel des 22 et 23 avril qui a gelé 95% des bourgeons primaires de mon vignoble.
S’ensuivent plusieurs observations :
- les cépages rouges et en particulier la Syrah ont offert des bougeons secondaires assez fructifères ;
- le pinot noir aussi, mais les grappes y sont plus petites
- le chardonnay tire également son épingle du jeu,et enfin,
- les 2 autres cépages blancs, sauvignon et riesling, donneront une vendange très faible.
Cette année a été marquée par une lutte intense contre la propagation du mildiou, dû aux pluies importantes. De mai à fin août, nous avons reçu 390 mm de pluie (dont 30 mm en 24H le 12 juillet !), ce qui est énorme. Et, pour ne pas gâcher la fête, la période de la floraison à été relativement froide et humide, ce qui a provoqué pas mal de coulure sur certains cépages et donc des perte complémentaires.
Malgré cela, l’état sanitaire du vignoble est correct et nous avons assez peu de mildiou sur grappe. Les vendanges ne démarreront pas avant mi-octobre et devraient peut-être même s’étendre jusqu’à la mi-novembre, mais tout cela va bien entendu dépendre des conditions climatiques des deux prochains mois. Je ne sais pas encore si nous ferons des vins tranquilles ou des bulles… cette année nous réserve encore quelques surprises… »
En Province de Liège
A Huy, dans le vignoble Bois Marie Hautes Vignes, tout comme dans son vignoble personnel à Verlaine, Alain Dirick est formel : « cela n’a jamais été aussi mauvais. La grêle de début avril a été suivie par un épisode féroce de gel le 23 avril et par une floraison dans des conditions très humides, avec donc beaucoup de millerandage. Sans compter que par manque de lumière, la photosynthèse a été mauvaise et que les vignes ont donc eu plus difficile de garder les grains. Conséquence : les grappes sont petites et les raisins vont-ils mûrir ? Si c’est le cas, je n’aurais que maximum 20% par rapport à l’an dernier. »
Une situation n’est jamais l’autre… Le voisin le plus proche de Bois Marie est Jacques Mouton au Clos des Prébendiers, qui déclare : « Je suis un peu gêné de voir mes vignes dans cet état par rapport à beaucoup d’autres. Environ 85% du vignoble ont été protégés par le gel et les maladies du mildiou et de l’oïdium. Lors des nuits des 19 et 20 avril, j’ai mis en place des feux avec beaucoup de feuillus bien verts pour faire un maximum de fumée. Toutefois, si j’ai vraiment pu échapper aux brûlures du soleil, c’est grâce aux vapeurs de la centrale nucléaire qui, partant du vent du nord, ont poussé ces nuages au-dessus de mon vignoble, et dès lors, le soleil n’est pas passé avant midi.
De plus, comme mon vignoble est encerclé de conifères mesurant plus de 20 mètres de haut, le vent du nord n’est pas passé pour atteindre les vignes. À cela, j’ajouterais que j’ai procédé cette année à des pulvérisations très précoces (début du mois d’avril tant pour le mildiou que pour l’oïdium).
Dès lors, même si j’ai un peu de dégâts dans mes pinots gris, j’aurai une très bonne quantité par rapport à une année moyenne. Les vendanges seraient prévues soit le 14 ou le 21 septembre (en fonction du temps), mais je pencherais plus vers le 21. Et il y a encore quelques places disponibles. »
Au nord de Huy, ce sera la première vendange du domaine des Jolly à Wanze : Terres du Val. « Nous prévoyons de récolter 70hl au total sur ±5,2 hectares déjà en production. Les vendanges devraient avoir lieu début octobre et seront réalisées par les équipes de la ferme et les membres du golf. Pour la vinification, nous serons accueillis au chai du château de Fumal en attendant que le nôtre soit prêt pour les prochaines vendanges. »
Enfin, à dix ou douze kilomètres de là, à Couthuin, la famille Grégoire fait elle aussi un bilan à la baisse pour le Domaine XXV : « Chez nous, l’année 2024 sera essentiellement marquée par le gel du 23 avril qui a provoqué une perte importante sur les bourgeons floraux et a entrainé un décalage d’un mois du cycle de la vigne. Nous avons par contre pu conserver le vignoble dans un très bon état sanitaire malgré la pluviométrie des mois de juin et juillet. Nous prévoyons à ce stade des vendanges durant la première quinzaine d’octobre avec des volumes nettement en retrait par rapport à 2023 (50 à 60%). »
Propos recueillis par Marc Vanel